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Fin de la COP28 : un bilan mitigé, entre lueur d’espoir et désillusions…

Table des matières

Alors que l’année 2023 touche à sa fin et que les températures mondiales continuent de grimper à des niveaux records. L’heure est au bilan. La COP28 s’est tenue du 30 Novembre dernier au 12 Décembre à Dubaï (Émirats arabes unis). Elle a accueilli les dirigeants du monde entier afin de poursuivre les efforts mobilisés dans la lutte contre le changement climatique, fixer de nouveaux objectifs ambitieux à la hauteur des bouleversements que nous traversons.

Année après année, on en entend de plus en plus parler. Et pour cause : le climat se dérègle et le changement climatique prend une ampleur historique. Pour autant, savez-vous vraiment ce qu’est une COP, la Conférence des Parties (en anglais, Conference Of the Parties) ? Et avez-vous une idée des enjeux qui peuvent s’y jouer ? 

L’année 2023 est celle de tous les records de chaleur, que ce soit sur la terre ferme comme dans les océans… Souvenez-vous récemment : le mois de Septembre 2023 a été le plus chaud jamais enregistré ! Alors naturellement, la Conférence des Parties28 (COP28) qui s’est achevée à Dubaï le mercredi 13 Décembre dernier, était particulièrement attendue… 

Cet article vous aidera à mieux comprendre qui en sont les acteurs et quels en sont les rouages et les défis.

La COP : son histoire et ses enjeux, à l’heure actuelle

Qu’est ce que la COP ?

Depuis 1995 la Conférence des Parties, connue sous l’acronyme COP, est une conférence annuelle dont le but est de fixer les objectifs climatiques mondiaux et d’échanger sur la lutte contre le changement climatique. 

Dans le contexte environnemental. Trois COP ont émergé suite aux accords conclus lors du « Sommet de la Terre » de Rio en 1992 : 

  • La COP sur la biodiversité, 
  • La COP sur la lutte contre la désertification, 
  • La COP sur les changements climatiques, qui est la plus connue. 

C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’ont été signés deux accords que vous connaissez peut-être :

  • Le Protocole de Kyoto en 1997 : qui vise la réduction des émissions de six gaz à effet de serre, dont les émissions carbones (CO2).
  • L’Accord de Paris en 2015 : qui vise l’atténuation et l’adaptation au changement climatique ainsi que leur financement, et dont la mesure phare à pour objectif de réduire la hausse des températures en dessous de 2 degrés voire la maintenir à 1,5 degrés. 

Histoire et enjeux de la COP

Alors que le premier rapport du GIEC en 1990 pointait du doigt l’incidence des activités humaines sur le changement climatique. Les communautés internationales participant à la COP se sont dès le départ donnés comme objectif premier de réduire les émissions de gaz à effet de serre mondiales. 

Dès lors, chaque année et dans un pays différent. La COP est l’occasion de faire un état des lieux des progrès réalisés, puis de discuter et de signer de nouveaux accords plus ambitieux. 

La « question du climat » représente effectivement un champ de travail très vaste et pluridisciplinaire. C’est pourquoi cette conférence prend des décisions relatives à de nombreux sujets de société très divers ! 

Ces dernières années par exemple, la COP a été l’occasion de mettre en place :  

  • Un plan d’action en faveur de l’égalité des sexes, 
  • De lancer une plateforme pour promouvoir les connaissances sur le climat des communautés locales et des peuples autochtones, 
  • D’initier un programme de travail pour étudier les liens entre l’agriculture et le changement climatique. 

Il est aussi important de rappeler qu’il s’agit d’un évènement ouvert. Qui rassemble à la fois les représentants des États (signataires de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques), mais également des ONG, des syndicats, des collectivités territoriales, des entreprises… 

De nombreux activistes et militants profitent également de cet événement comme d’une tribune pour alerter et sensibiliser les citoyens du monde entier contre le dérèglement climatique, les actions écologiques pour la planète et bien d’autres programmes en faveur de la sauvegarde de notre planète et du climat. 

Lors de la COP28 à Dubaï en Décembre 2023. Ils étaient nombreux à dénoncer la présence record de lobbyistes des énergies fossiles. En effet, selon une coalition d’ONG baptisée sans filtre « Kick Big Polluters Out ». Ces derniers étaient même près de quatre fois plus nombreux comparativement à la COP27 de 2022 qui s’était déroulée en Égypte !

Selon les ONG, cette augmentation de la présence des lobbys du pétrole s’explique assez naturellement par le fait que « les combustibles fossiles et leur élimination progressive sont au centre des débats de la COP28 ». Mais alors, la partie n’était-elle pas jouée d’avance ?

coup de pouce énergie, COP28

COP28 : un bilan en demi-teinte pour la sortie des énergies fossiles

« Nous n’avons pas tourné la page de l’ère des combustibles fossiles, mais ce résultat marque le début de la fin ». C’est ainsi que s’est exprimé solennellement Simon Stiell. Le secrétaire exécutif d’ONU Climat, lors de son discours marquant la fin de cette nouvelle COP. « Nous devons nous atteler à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. », a-t-il poursuivi. 

À l’heure du bilan de cet événement qui était particulièrement attendu cette année. Il semble que deux clans assez opposés se soient dessinés : l’un plutôt optimiste, l’autre carrément déçu. 

En effet pour certains, il s’agissait bel et bien d’une conférence historique où pour la toute première fois. Un engagement mondial des États à « opérer une transition hors des énergies fossiles » fut officiellement formulé. 

Alors que l’évènement prenait place chez l’un des plus gros producteurs d’hydrocarbures au monde, les Émirats arabes unis. Et que son président, le Sultan Al Jaber, est un magnat du pétrole, il semblait presque naïf de croire une telle prise de position possible… 

Or dans le bilan de la COP28, les énergies fossiles, principale cause du dérèglement climatique, sont pointées du doigt et l’objectif de devoir à terme s’en passer a été clairement formulé. 

COP28 : Les optimistes

Le « clan des optimistes » y auront donc vu un signal politique et économique historique ! Et ce n’est pas tout : l’objectif mondial de tripler les capacités d’énergies renouvelables et de doubler les gains en efficacité énergétique d’ici 2030 a également été énoncé. Il s’agit de deux enjeux majeurs pour engager la transition hors des énergies fossiles. Et permettre aux 700 millions de personnes privées d’électricité dans le monde d’obtenir enfin un accès à l’énergie !

COP28 : Les septiques

Le « clan des sceptiques » est reparti de Dubaï les bras chargés de désillusions. Alok Sharma, président de la COP26 qui s’était tenue en Écosse, a même déclaré : « Il est difficile de voir en quoi ce texte contribue à réduire rapidement et sérieusement les émissions d’ici 2030 pour espérer atteindre l’objectif de 1,5 °C ». Et que penser de cette révélation inédite de la BBC fin Novembre, à deux jours de l’ouverture de la COP28, grâce à un lanceur d’alerte anonyme. Le Sultan Al Jaber a profité de rencontres avec les représentants de certains États, organisées en amont de la COP, pour conclure des marchés avec eux et ses propres entreprises ! Car rappelez-vous, le Sultan est aussi le PDG de la plus grosse compagnie pétrolière émiratie… 

Pour Arnaud Gilles, de WWF France, « le texte mélange les énergies renouvelables qui sont des solutions réelles et bon marché à des fantasmes technologiques, comme la capture et le stockage du carbone, qui coûtent très cher et apporteront peu de résultats à court terme »… Des solutions considérées comme « douteuses » par Oxfam France, qui regroupe plusieurs associations. 

Alors que la coopération mondiale ne semble pas si évidente à organiser. Notamment entre les pays riches (responsables en grande partie des émissions de gaz) et les pays en voie de développement (encore ancrés dans le développement des énergies fossiles), la voie individuelle paraît être un début de solution envisageable pour rester optimiste ! Se sentir acteur de l’avenir, « faire sa part » pour un futur meilleur, c’est possible. 

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